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Ciné – Nicky Larson

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Scénario : Philippe LacheauJulien Arruti

Quand j’ai appris l’an dernier que Philippe Lacheau tentait d’adapter Nicky Larson, comme beaucoup de geeks des années 80, j’ai sursauté en faisant « Kouaaa ? »

Je n’aime pas tellement les films comiques français qu’en général je trouve beaufs et lourds. Enfin, soit ils sont cyniques et dépressifs, ce qui en général me fout le cafard (Coucou Jean-Pierre Bacri, je vous aime quand même beaucoup), soit beaufs et lourds.
Bon… il y a quand même Dupontel qui est cynique, violent et bon…
BON OK Y’A QUENTIN DUPIEUX AUSSI…

BON DISONS QUE J’AIME PAS LES GROS FILMS COMIQUES FRANCAIS GRAND PUBLIC (que je trouve d’ailleurs très insultants pour le grand public, qui ne serait capable d’apprécier que le prout-caca-blague raciste). C’est plus clair ?!

Je ne connais pas tellement le travail de Philippe Lacheau, dont je n’ai vu que « Baby-Sitting », qui m’avait quand même fait sourire.

BREF.

Comme tout le monde, j’ai suivi les dramas d’otakus qui avaient tous un avis très définitif avant même d’avoir vu le film.

Par contre j’aime bien savoir. J’ai donc profité d’une semaine d’arrêt de travail pour aller reposer mes cicatrices et mon esprit, et ait donc accompagné Ode en mode « Baaah allez on va voir, j’espère au moins que c’est un peu marrant ».

C’est compliqué de parler de Nicky Larson, version française de City Hunter.
Je pense que des douzaines de sites et blogs vous l’expliqueront bien mieux que moi, mais quand même, une petite remise dans le contexte rapide.

Années 80.
Dorothée et TF1 cherchent de quoi bourrer le crâne des mômes et leur grille de programme, pas cher, et vite. Elle récupère donc un maximum de séries japonaises (dans des conditions douteuses) et les benne sans ménagement aux studios de doublages français, à l’époque coordonnés par l’immense Maurice Sarfati.

Ce monsieur, sans le savoir et sans le vouloir, a bouleversé le monde du manga de la France au Japon, et fait des années 80 une espèce de faille spatio-temporelle, une exception culturelle étrange (et bizarrement acceptée au Japon), une dimension parallèle aussi barge que celle des Bizarro, coucou DC comics.

Devant les programmes adultes et violents (City Hunter, Hokuto No Ken, etc…) ou trop trempés de culture Japonaise incompréhensible à l’époque pour les jeunes Français sans internet (Samourai Pizza Cats, Maison Ikkoku… ), Sarfati et son équipe s’attellent autant à la censure qu’au doublage. Ils coupent, remontent et bricolent les séries pour en faire du « tout public », à grand renfort de doublages comiques, jeux de mots débiles, pour édulcorer les propos sexuels ou violents, ou pour transformer Captain Tsubasa en Olive et Tom.

C’est ainsi qu’est né Nicky Larson, version moins X et moins violente de Ryo Saeba, qui ne bande plus en voyant une femelle, qui n’emmène plus ses conquêtes dans des Love Hotel mais dans des « restaurants végétariens », et dont les méchants, tous doublés par Sarfati himself, enchaînent les punchlines ridicules dont la plus connue, « Larsonnnn je vais te faire bobo ». Une version dénaturée qui reste malgré tout dans les coeurs de tous les gamins des années 80.

Et c’est bien Nicky Larson, et non City Hunter, qu’a décidé d’adapter Philippe Lacheau.

Alors il n’y aura pas autant de sous-entendus sexuels que dans la version de Jackie Chan.

Nicky reste un obsédé sexuel dont le passe-temps est de mater des femmes à l’aide de son fusil à lunettes, et Laura, alter ego de Saori, le frappe avec un maillet quand elle s’en rend compte.
Tous les deux vivent de missions de garde du corps ou d’enquêteurs. Les méchants, très méchants, rivalisent de matos pour les éliminer, mais la seule qualité de Nicky étant d’être un tireur exceptionnel, il les racle tous à chaque fois.

C’est un peu tout. Gags bêtes, bastons contre méchants bien chorégraphiées.

Et en fait, ben… ça se tient. Les décors sont chouettes, on navigue dans une ville qui n’est pas Paris mais si, quand même en fait, mais en fait non, exactement comme au hasard des traductions changeantes de l’époque.

Les blagues sont à la hauteur de l’anime, donc il y a beaucoup de visuel seins/culs/bite, mais étonnamment, le film ne tombe pas dans les travers qu’on redoutait le plus.

C’est un cri d’amour à ces héros déformés par l’étrange prisme de la censure française, ces traductions approximatives et ces renommages brutaux de personnages. On a grandi avec ces versions massacrées, et on les aime un peu honteusement.

C’est les caméos de Dorothée et de Jean-Paul Cesari, qui nous font crier « Heyyyy mais c’est !!! »

C’est un hommage permanent à notre enfance pétée culturellement. C’est 3 blagues par minute pour trouver la référence bien cachée, de « Ranma, sers moi un demi » à « Quel est votre nom ?.. Hélène… je m’appelle Hélène. »

Alors oui, c’est complètement wtf. Oui c’est complètement chelou, et je ne suis pas vraiment sûre qu’un puriste de City Hunter ou même … un gamin d’aujourd’hui puisse apprécier ce moment de nostalgie brutale.

On pourra trouver que c’est un navet sans intérêt, ou un exercice de style inutile, mais on ne pourra pas nier la sincérité de ce film.
Nicky Larson, c’est un petit peu de beaucoup d’entre nous, qu’on ait viré otaku ou qu’on ait choisi d’oublier 😉

Il ne manquait que Maurice Sarfati. Il nous manquera toujours ❤

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Draw this in your style :)

Ce soir j’ai le plaisir de participer à ce petit challenge d’illustration 🙂

C’est Flapper Art qui m’a proposé de décliner ce dessin de son cru :

J’adore cette idée de chat « siamois » ou « cyclope » ou « licorne ». ;. Quelle créature se cache dans la pénombre ?

J’ai eu envie de dévoiler une de mes premières impressions :3

Miaouw !!!

Blog

#freelancefashionweek

Bon, je ne suis pas free-lance à la maison mais j’ai eu envie de vous montrer comment se déroule une journée de dessin standard chez,moi 😉

Exclusivement en boxer pour homme « freegun » (la marque du confort ultime et des imprimés magiques, je les aime tant) et en t-shirt de métal ou aux couleurs de diverses assos écolobobolgbtiqfeministogauchistes.

Avec un chat, de l’aquarelle, un iPad et un mug fait par Augustine, bien sûr.

Bisous 😉